Nikos tient un petit hôtel sur l’ile d’Egine, non loin d’Athènes, avec sa femme. Il est aussi chauffeur de bus.
Avec la crise, leurs revenus ont fondu. En cet été 2012, le taux de remplissage de leur établissement ne dépasse pas les 25%. Pour la première fois, ils ne retourneront pas sur le continent pour passer l’hiver, pas assez d’argent pour cela. A la place, ils resteront sur l’île, planteront un potager et élèveront des poulets, “pour faire face au pire”.
Le couple a trois filles. Toutes au chômage.
Cette situation fait dire à la femme de Nikos que pour redresser le pays “cinq à six ans de dictature seraient nécessaires”. La Grèce, pays de la démocratie ? “Peu importe, elle n’existe déjà plus” rajoute-t-elle.
Pour l’homme, aucun doute. “Les créanciers veulent nous voler notre pays”