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Woodstock polonais

Le 1er mai 2011, Jean-Paul II est béatifié. Les jours précédents, l’effervescence règne dans les rues de Cracovie, ville dont il était l’archevêque. Des expositions retraçant sa vie recouvrent le centre de la cité.

Elles expliquent le rôle prépondérant qu’il a joué dans l’opposition au régime communiste. Encore aujourd’hui, sa figure transcende les clivages politiques et les générations. Qu’on soit catholique ou non, croyant ou pas, les Polonais le considèrent très souvent comme “leur pape”.

Le jour de la cérémonie, retransmise en direct depuis Rome, 120 000 personnes y ont assisté depuis la banlieue Cracovie.

Jean-Paul et le football

“Cracovia, Seigneur”, signé Jean-Paul II.

Sur la façade d’un immeuble, la boutade d’un supporter de football. Une manière de dire que l’ancien Pape soutient bien évidemment le club Cracovia, l’un des deux de la ville et éternel rival de Wisla Krakow. Lors des matchs qui opposent les deux équipes, les bagarres sont régulières et particulièrement violentes, et il arrive que la police ait à intervenir à l’intérieur même du stade.

Hejnał mariacki

Sur la place du marché de Cracovie, aussi appelée Rynek, trône la basilique Notre-Dame. Toute la zone comprise au sein des anciennes murailles de la ville est piétonne. Les habitants y flânent, ainsi que les nombreux touristes.

Toutes les heures, une sonnerie de trompette retentit. Elle commémore une légende locale. Lors d’une invasion des Tatars, le sonneur a voulu avertir la cité du danger, mais n’a pas pu terminer son appel. Une flèche ennemie lui transperça le cou. Mais son courage a permis de sauver la ville des cavaliers venus d’Asie. Encore aujourd’hui, le morceau, appelé Hejnał mariacki est interrompu avant la fin.