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Bruxellise-moi

Il ne reste plus rien. Au coeur de la commune d’Ixelles, l’ancien siège de Solvay a été rasé.

Cette entreprise de chimie a depuis longtemps quitté les lieux, mais comme souvent à Bruxelles, au lieu de préserver les bâtiments, surtout ceux datant des années 1880, les autorités ont préféré tout détruire. Des logements sortiront bientôt de terre.

Ainsi, contrairement à une certaine légende, les Belges n’ont pas besoin des Européens et de l’UE pour saccager leur ville.

Mise en scène belge

La place Royale, un des rares lieux bruxellois où on peut ressentir que le pouvoir a tenté de se mettre en scène.

Une église, la cour constitutionnelle, le musée Magritte, le tout dans un style cohérent, pour mieux entourer la statute de Godefroy de Bouillon, ce duc du XIe siècle, devenu Roi de Jérusalem lors de la première croisade, et récupéré comme mythe national lorsque la Belgique s’est cherchée une histoire.

Au loin, le Palais de Justice, construction pharaonique du 19e siècle, mais qui n’est plus que l’ombre de lui-même. L’édifice est recouvert d’échafaudages depuis 1982… et ils ne devraient pas disparaître avant 2026, car les travaux n’ont toujours pas commencé.

La renaissance du canal

Ils sont nombreux au plat pays, et Bruxelles a le sien. Il traverse la ville mais est relativement méconnu de ses habitants. Dans sa partie nord, le quartier qui l’entoure renaît petit à petit. Sa vocation industrielle a disparu et laisse place à de nouveaux projets: des logements, des bureaux, des commerces. Une zone qui attire de plus en plus une population jeune et aisée. La fameuse gentrification.