Categories : 2016

Bruxelles, quelques mois d’arrêt

Dans la capitale de l’UE, beaucoup ne font que passer. Le temps d’un stage, le temps d’une première expérience professionnelle, ou le temps d’un échec. Le turn-over est important et les plus anciens apprennent à ne pas s’attacher trop aux nouveaux venus, qu’il vaut mieux être prudent.

La bataille entre jeunes diplômés, capables de parler plusieurs langues est sans pitié et au début, la précarité est la règle pour tous. Malgré les préjugés, le prétendu “eurocrate sur-payé” n’est pas la norme.

Soirée d’automne

[photo argentique] Le ton de l’éclairage nocturne de Bruxelles tire sur l’orange. Lorsqu’il pleut, ce qui arrive souvent, cette lumière se reflète sur les parois et chaussées humides, et donne l’impression d’une atmosphère hors du temps. Et le vieux tram de ligne 81 renforce encore un peu le tableau.

Le temps suspendu

La rue du Bailly est la principale artère commerçante du quartier dit de “Châtelain”. Une zone peuplée par beaucoup de Français, environ 20% à eux seuls; et plus généralement d’Européens. Ce cliché a été pris le soir du 22 mars 2016. Les attentats ont frappé la ville quelques heures auparavant, elle est maintenant déserte, un long silence s’est abattu sur elle après une journée rythmée par les hurlements des sirènes.

Rien de spécial

Rien de spécial. La vie est douce le long des étangs d’Ixelles. La semaine, les passants les longent sans s’arrêter, sur le chemin du travail ou pour y faire leur jogging. Le week-end, les badauds d’y arrêtent, pour discuter quelques minutes ou juste regarder les canards.

Un toit au milieu du Parc Royal

[photo argentique] Cet espace vert est entouré des principaux lieux du pouvoir belge: le palais du Roi, les bureaux du Premier ministre et la Chambre des représentants (l’équivalent de l’Assemblée nationale). Le quartier européen n’est pas loin.

Aux beaux jours, le lieu accueille aussi des événements festifs, les Bruxellois y flânent. En son centre, caché par la végétation se trouve ce très joli kiosque, où sont parfois organisés des concerts.

Mais en cette fin d’automne, le kiosque a été transformé par quelques sans-abris en foyer de fortune avec de vieux matelas, des couvertures.